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L’appel de l’ABBÉ PIERRE

Article d’un journal suite à l’appel de l’Abbé Pierre sur Radio Luxembourg, le 1er février 1954

C'est un fait divers tragique qui met le feu aux poudres en janvier 1954, lorsqu’une femme meurt de froid sur un trottoir d’un boulevard de Paris. Sur Radio Luxembourg le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance un appel pour sauver les sans-logis de l’hiver glacial. D’une portée retentissante, le cri du fondateur d’Emmaüs donnera naissance à la construction des premières cités d’urgence.

 

A Limoges, deux cités, soit 100 logements, sont construites, rue Colette et rue Paul Eluard, suivies par les logements populaires familiaux «LOPOFA», rue du Docteur Jacquet dans le quartier du Vigenal, et des opérations Millions (construction des 120 logements de la cité Raoul Dautry). Ces 100 logements, construits dans des matériaux de moindre qualité et dans l’urgence, ne résisteront pas au temps et devront être détruits.

 

Malgré un progrès certain, le confort est encore rudimentaire et nombre de ces programmes spéciaux connaîtront des difficultés de gestion ou des phénomènes de ghettos. Cette situation durera jusqu’en 1962, moment où la population urbaine va atteindre 31,3 millions d’habitants en France auxquels s’ajoutent en quelques mois plus d’un million de rapatriés. Dès lors, la construction de grands ensembles devient prioritaire.

 

La cité d’urgence du Vigenal -

Photothèque Paul Colmar

La cité d’urgence du Vigenal -
Photothèque Paul Colmar - Construite avec des matériaux de moindre qualité, cette cité ne resistera pas à la tempête de 1958.

Pourquoi cette cité a-t-elle pris le nom de  « Léon Betoulle », alors que ce dernier etait encore vivant ?

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